Loin de l’agitation médiatique pendant la période de pandémie, c’est au fond du jardin que la couleur apparaît. Une opportunité pour le monde des insectes qui profite du silence, de la clémence d’un vent moins chargé en particules, d’un ciel d’un bleu redécouvert.

Le premier constat est l’émerveillement devant un monde de formes carapacées pour l’éphémère et de couleurs qui alertent encore les grand-mères. C’est dans l’herbe et le buisson que tout une vie se déroule à nos pieds. Prenons le temps de respirer un peu puisque nous l’avons sans avoir à surveiller l’horloge.

Dès les mois de mars et avril la vie s’active. Avait-elle été suspendue d’ailleurs ? Et tout l’été elle se poursuit, chaque espèce préférant attendre son tour. Il n’est pas une variété de fleur qui n’a pas ses préférences pour tel ou tel autre insecte. Au fur et à mesure que les semaines s’égrainent c’est un bourdonnement continuel qui fait écho aux oiseaux guettant depuis leur perchoir une mouche
ou un coléoptère égaré.

Allongé dans l’herbe depuis trop longtemps, c’est une démangeaison dans le dos qui m’oblige à sortir d’une sieste bien agréable sans les bruits de la circulation habituelle.

Nous voulons des coquelicots ? Ce n’est pas pour rien !